On plante les FRAMBOISIERS dans un terrain souple et riche, pas trop calcaire et surtout drainant bien. La mode actuelle, pleine de bon sens, veut qu'on les plante sur une légère butte couverte d'un paillage. On pose un écart entre les plants en moyenne de 60cm. On peut faire à moins, on peut faire plus !
Je vous conseillerai la première année, de planter sur un film plastique très fin que vous arracherez à l'hiver suivant pour le remplacer par un couvert traditionnel. Paille ou écorces de pin, ou ardoise pilée ou tout autre chose.
A partir de là vos petits framboisiers se seront fortement développés, gagnant sur l'adversité en farcissant le terrain de nombreuses racines aptes à offrir un lendemain plein de promesses, prenant ainsi le pas sur les mauvaises herbes annuelles et leurs millions de graines et surtout sur les plus vicieuses des vivaces toujours en train d'envahir le souterrain.
A la plantation (avant pose du film) on incorpore un bon engrais organique et l'on répète l'opération quand on installe le nouveau paillage ou profitant d'un bêchage d'entretien et par la suite en fonction des besoins de la plante.
Pensez à raser vos framboisiers remontants vers Février. En aucun cas ne gardez des tiges dures qui mûriront tôt mais qui seront toujours une gêne. Ne vous laissez pas abuser par ceux qui vous parlent de variétés à double production. Ils sont ridicules. TOUS les framboisiers remontants ont deux productions par an. Et toujours l'une au détriment de l'autre !
Quant à vos framboisiers non remontants, ils vous demandent un palissage pour soutenir ces fameux bois de l'année précédente qui seront porteurs de fruits à la fin du Printemps. C'est une petite complication mais qui permet de profiter d'une plus grande diversité variétale, moins monotone que la simple catégorie des remontantes.
La majorité des non remontants mûrissent en Juillet, cela reste variable selon les régions, les sols et les années... Les remontants s'étendent d'Août à fin Septembre... jusqu'aux gelées certaines saisons. Nous n'aimons pas donner de dates précises malgré que certains nous le demandent, car nous pensons que cela n'avance à rien vu la variabilité du phénomène, surtout pour un particulier. Faut savoir prendre la nature comme elle se présente et l'accepter ainsi ! C'est notre philosophie !
Penser aussi que le framboisier est une formidable plante mellifère, abonnée aux abeilles en plein soleil, d’ailleurs le miel qui en est produit est très fin et très fruité. La cueillette au milieu du zonzon est une expérience absolument sans danger et très valorisante pour les nerfs.
La culture en pots ! Pour les malheureux ne possédant pas de jardin, élever un framboisier sur son balcon est un rêve tout à fait abordable et pour cela bien sûr on choisira une variété remontante, n’importe laquelle, aucune n'est plus adaptée qu’une autre à cela.
Ce qu’il faut savoir c’est que la plante ne survit pas plus de deux saisons à ce supplice et qu’elle s’asphyxie très vite (chlorose) et n’émet plus de repousses qu’en périphérie, souvent naines.
Nous conseillons de refaire la technique tous les ans, à partir d’Août/Septembre de préférence, ainsi on profitera de la beauté des fruits de première récolte, abondants, gros et gonflés de sucres et de saveurs. Et tout ça pour pas cher !!!
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Les GROSEILLIERS, à grappes ou épineux, Les CASSISSIERS.
Un pied tous les mètres minimum... Pareil pour tous, un peu plus pour les épineux qui ont tendance à s'étaler. Un paillage artificiel genre toile sur un terrain propre, débarrassé de ses vivaces. Une gaine d'arrosage pérenne. Voilà... mais si on veut pas mettre de bâche au sol, on les traitera à l'ancienne, à la bêche ! C'est plus commode pour ajouter une fumure. Mais JAMAIS en profondeur au risque de détériorer le bloc racinaire.
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Les MÛRES.
Ça pousse beaucoup et partout dans tous les terrains ce genre de mûrier. On ne risque rien alors d'éloigner les plantes d'au moins 2 mètres l’une de l'autre et de les soutenir par une forte structure de piquets et de fils de fer !
Après on s'adapte à l'usage. Au sol on pourra laisser l'herbe pousser et la tondre de temps à autre.
Quand à la fumure ce sera selon, en modération.
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Les MYRTILLIERS.
Un bon fond acide (ph 5,5 maxi) agrémenté d'un fort apport de tourbe ou autre amendement adapté. Ces arbustes ont une bonne vigueur et certains comme les "ashéis" atteignent 3 m ou plus !!! Donc on les écarte d'1,20 m au moins ! Après on laisse pousser, ainsi que l'herbe au pied que l'on tondra ras !
Sans oublier de leur donner à boire assez souvent...
Elles réussissent assez bien en pots, en prenant soin de revivifier la motte tous les 2/3 ans en la grattant et en lui ramenant un peu de terreau neuf et des engrais strictement organiques! Les engrais chimiques sont un poison pour elles.
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Les RHUBARBES.
Dans une terre argileuse qui ne dessèche pas, on peut obtenir de fortes "bouillées", donc on les écarte un minimum d'un mètre. On évitera de laisser pourrir le bourgeon principal du jeune plant et on binera les abords... On fera une barrière aux cagouilles de toutes sortes tout en entretenant une humidité relative. Si la terre est légère on l'enrichira abondamment.
On n’oubliera pas que les feuilles de rhubarbes disparaissent une à deux fois dans l’année, c’est dans le cours des choses. La plante ne meurt pas, surtout si l’on prend soin de veiller à conserver une humidité relative. Si elle dessèche, là c’est la mort garantie.
Sinon on a la chance de la voir réémettre des bourgeons et des feuilles une seconde fois !